sommaire test pressing compact discs cartes programmes interviews collectors
biographie k7 audio paroles publicités télévision divers liens
discographie cartouches 8 partitions photos affiches audio livre d'or
45 tours anthologie 1 magazines scopitones hit-parade vidéo blog
33 tours anthologie 2 articles concerts livres tournées contact

Richard Anthony
Interviews
(voir aussi articles de magazines)

TF1 - DECEMBRE 2010

TF1 News : Votre livre plonge le lecteur dans les années Yé-Yé, en 1958, époque à laquelle vous avez l'idée de réinterpréter, en français, des titres américains. Etes-vous le premier à avoir eu cette idée-là, jusqu'à ce que d'autres, comme Johnny Hallyday, s'engouffrent dans la brèche?

Richard Anthony, chanteur : Il me semble.  Il y avait cette musique qui arrivait des Etats-Unis et que les jeunes avaient envie d'entendre, alors qu'en France, à ce moment-là, on écoutait plutôt Tino Rossi ou George Guetari. Comme j'avais la double éducation anglaise et française, j'étais influencé par la musique anglo-saxonne. J'avais 18-19 ans. Je voulais être libre, indépendant et j'ai bifurqué vers la musique pour ne pas entrer dans les affaires, par tradition familiale. Je me suis dit : 'Lançons-nous', sans même savoir si je savais chanter. Le titre Nouvelle Vague a été un tube, en 1959. Je ne sais pas si j'ai ouvert une brèche mais ça a donné envie d'aller plus loin à des artistes comme Johnny Hallyday et Eddy Mitchell qui sont arrivés après moi, vers 1962.

TF1 News : A cette époque de "guerre des idoles", vous étiez opposé à Johnny Hallyday, c'est ça?

R. A. : Il n'y a jamais eu de guerre entre lui et moi, ni avec qui que ce soit d'autre, d'ailleurs. C'était un coup monté par les maisons de disques et par la presse pour faire de la publicité, en faisant parler et ça marchait. Nous, on était bras dessus, bras dessous, avec un but commun : défendre notre musique. J'allais voir Johnny sur scène. J'essayais de lui piquer des trucs en spectacle mais c'était difficile. Il est tellement exceptionnel.  Lui, il admirait ce que je faisais en disque, d'un point de vue sonore.

TF1 News : Que voulez-vous dire par là?

R. A. : J'avais un son de qualité. J'enregistrais à Londres, dans le studio d'Abbey Road avec de très bons musiciens. Scéniquement, je n'ai jamais été à la hauteur des autres. Timide et sauvage comme je suis, je n'ai jamais été une bête de scène. Je suis plus à l'aise en studio que sur scène. Maintenant, ça va mieux. Par exemple, avec les quatre années passées sur la scène du spectacle Age tendre et tête de bois. J'ai pris de l'aisance pour chanter face au public. Ce qui m'a sauvé, c'est les tubes que les gens chantaient avec moi.

TF1 News : Vous confessez, dans votre ouvrage, avoir toujours eu "du mal" à vous "montrer". Vous étiez un peu rondouillard?

R. A. : J'étais rondouillard, comme vous dites. Je ne trouve pas que j'avais un physique de chanteur. Les gens venaient pour écouter et pas pour voir. Un peu comme pour un crooner américain. Un chanteur qui chante, ça suffit parfois.

TF1 News : Est-ce pour cela que l'on vous surnommait "le père tranquille du twist"?

R. A. : J'avais probablement l'air tranquille mais je ne l'étais pas du tout. Je pilotais un avion, j'emmenais mes musiciens en tournée par les airs, je travaillais à l'étranger. Vous savez, j'ai connu les Swinging London, dans les années 60, j'ai fréquenté les Beatles. J'en ai fait des vertes et des pas mûres.

TF1 News : Le "Tino Rossi du rock", le "gros Richard"..., la presse n'était pas tendre à votre égard...

R. A. : La presse fait ce qu'elle veut et elle n'a pas toujours tort. Mais cela n'a pas duré longtemps. Elle a changé d'attitude, vers 1962-63, quand elle a vu l'importance que j'avais prise en termes de ventes de disques et de passages en radio.

TF1 News : Vous avez confié à France Soir, en octobre dernier, avoir perdu beaucoup de poids, récemment. Etait-ce pour raisons de santé?  

R. A. : Pas tellement. J'étais un bon vivant. J'ai eu un problème de santé, à la suite duquel j'ai perdu 45 kilos en trois-quatre mois. Je me suis senti mieux dans mes vêtements. Et puis, c'était une question de souffle. Quand on est trop enrobé, on manque de souffle. Là, je l'ai retrouvé et je rentre dans mes vêtements, sans devoir les commander spécialement. Cela m'encourage à persévérer.

TF1 News : Allez-vous mieux?

R. A. : Grâce à Dieu, on a un corps qui s'arrange. J'ai été voir un kiné qui m'a remis sur pieds car, quand on perd du poids, on perd aussi du muscle. Je vais mieux après ce grave problème de santé, sinon je ne serais pas là pour vous en parler, je serais passé de l'autre côté.

TF1 News : Dans cette autobiographie, vous ne cachez rien des difficultés vécues dans votre passé, les filles d'un soir, votre divorce, des problèmes fiscaux, un passage en prison, une tentative de suicide... Pourquoi cette volonté de franchise?

R. A. : Quand on raconte sa vie et Dieu sait si la mienne a été extrêmement riche, il faut être franc. Mais je n'ai pas tout dit, sinon il m'aurait fallu deux ou trois livres. Je ne me suis pas attardé sur ma famille. J'ai neuf enfants que je vois souvent. Je n'avais pas envie d'étaler ma vie privée, même si je parle de la femme qui partage ma vie depuis 18 ans, Elisabeth.

TF1 News : Elisabeth est infirmière, lorsque vous la rencontrez. Peut-on dire qu'elle vous a sauvé la vie, en quelque sorte?

R. A. : A deux reprises. Lorsque j'ai été victime d'un accident grave (une chute sur une passerelle mal arrimée sur un quai, NDLR), c'est elle qui m'a soigné et je me suis accroché à elle. Et dernièrement, cet été, lorsque que j'ai été opéré d'un cancer. Elizabeth est devenue mon infirmière particulière et, pourtant, je ne suis pas un cadeau.

TF1 News : En 2006, Age tendre et tête de bois signe votre retour sur scène. Heureux d'avoir participé à ce spectacle?  

R. A. : Très. Age tendre et tête de bois, c'est 5000 personnes en matinée et 5000 personnes en soirée, pendant quatre ans. Il a fallu que je fasse une pause. J'aurais dû la faire plus tôt mais on était entre camarades, je ne me rendais pas compte de ma fatigue. Pendant cette pause, j'ai écrit mon livre. Mais dès le printemps, je remonte sur la scène d'Age tendre et tête de bois, de manière ponctuelle, en me ménageant plus, en soirée par exemple. Matinées et soirées, c'est pour les plus jeunes.

TF1 News : Quels sont vos projets?

R. A. : Je voudrais reprendre le chemin des studios car cela me manque. A moi de trouver les bonnes chansons et les bons musiciens. J'aime prendre mon temps pour que cela soit impeccable.

TF1 News : Quel regard jetez-vous sur votre carrière? Comblé d'avoir "choisi la liberté", du titre de votre livre?

R. A. : C'est merveilleux d'être libre et de n'en faire qu'à sa tête, même si c'était risqué. Ma fierté est d'avoir réussi l'adaptation du Concerto d'Aranjuez, vendus à plus de 10 millions d'exemplaires de par le monde. Oui, je suis fier autant qu'on puisse l'être.


Interviews
 

sommaire test pressing compact discs cartes programmes interviews collectors
biographie k7 audio paroles publicités télévision divers liens
discographie cartouches 8 partitions photos affiches audio livre d'or
45 tours anthologie 1 magazines scopitones hit-parade vidéo blog
33 tours anthologie 2 articles concerts livres tournées contact